L'azorubine, également connue sous le code E122, fait l'objet d'une vive polémique dans le monde de la nutrition et de la santé infantile. Ce colorant alimentaire synthétique, présent dans de nombreux produits de consommation courante, suscite des inquiétudes quant à ses potentiels effets sur la santé des enfants, notamment en matière d'hyperactivité. Une analyse approfondie de ce composé s'avère nécessaire pour distinguer les faits scientifiques des rumeurs.
Qu'est-ce que le colorant E122 et où le trouve-t-on ?
Le E122, connu sous le nom d'azorubine ou carmoisine, appartient à la famille des colorants alimentaires synthétiques utilisés dans l'industrie pour donner une teinte rouge à divers produits. Son utilisation est répandue dans de nombreux secteurs, allant de l'agroalimentaire à l'industrie pharmaceutique, notamment dans des médicaments destinés aux enfants comme le Doliprane pédiatrique.
Composition et caractéristiques du colorant azoïque
L'azorubine fait partie de la catégorie des colorants azoïques, substances chimiques synthétisées à partir de dérivés du pétrole. Sa structure moléculaire spécifique lui confère sa couleur rouge caractéristique. Selon les classifications internationales, notamment celle du Centre International de Recherche sur le Cancer (CIRC), l'azorubine est placée dans le groupe 3, ce qui signifie qu'elle est actuellement inclassable quant à sa cancérogénicité pour l'homme. L'Autorité Européenne de Sécurité des Aliments (EFSA) a établi une dose journalière acceptable de 4 mg par kilogramme de masse corporelle, considérant qu'en deçà de cette limite, la consommation ne présente pas de risque avéré.
Produits alimentaires contenant fréquemment du E122
Le colorant E122 se retrouve dans une variété de produits de consommation quotidienne. On le trouve principalement dans les biscuits, les pâtisseries industrielles et les desserts instantanés qui nécessitent une coloration rouge attrayante. Dans le domaine pharmaceutique, ce colorant est utilisé dans certains médicaments pédiatriques, dont le Doliprane pour enfants, ce qui a d'ailleurs suscité une pétition ayant recueilli plus de 100 000 signatures en 2016. L'azorubine est également présente dans certains produits cosmétiques. En 2008, suite à l'étude de l'université de Southampton établissant un lien entre certains colorants (dont le E122) et l'hyperactivité chez les enfants, le Parlement européen a imposé un étiquetage spécifique mentionnant les possibles effets indésirables sur l'activité et l'attention des enfants pour les produits contenant ce colorant.
Les risques avérés du E122 sur la santé des enfants
L'azorubine, aussi connue sous le code E122, figure parmi les colorants alimentaires rouges utilisés dans de nombreux produits de consommation courante. On la retrouve dans des biscuits, pâtisseries, desserts instantanés, mais aussi dans certains médicaments pédiatriques comme le Doliprane. Une polémique s'est développée autour de ce colorant, notamment après le lancement d'une pétition qui a recueilli plus de 105 700 signatures en 2016, demandant le retrait du Doliprane pédiatrique en raison de sa présence.
Lien entre E122 et troubles de l'hyperactivité
Une étude réalisée par l'université de Southampton en 2007 a mis en lumière une possible relation entre la consommation de certains colorants alimentaires, dont l'E122, et l'augmentation des symptômes d'hyperactivité chez les enfants. Cette recherche, menée sur des enfants de 3 et 8 ans, a montré qu'un mélange de colorants incluant la carmoisine (E122) et le benzoate de sodium (E211) pouvait avoir un impact sur le comportement des jeunes consommateurs.
Suite à ces découvertes, le Parlement européen a pris des mesures en juillet 2008, obligeant les fabricants à ajouter sur leurs produits contenant ces colorants la mention : « Peuvent avoir des effets indésirables sur l'activité et l'attention des enfants ». Cette décision témoigne de la reconnaissance d'un risque potentiel, même si l'Autorité européenne de sécurité des aliments (EFSA) a jugé la portée de l'étude de Southampton limitée, car les résultats concernaient un mélange de plusieurs substances et non l'E122 isolément.
Autres effets indésirables observés chez les jeunes consommateurs
Au-delà de l'hyperactivité, les colorants synthétiques comme l'E122 sont associés à d'autres effets indésirables chez les enfants. Des réactions allergiques ont été documentées chez certains consommateurs sensibles. Des problèmes comportementaux tels que l'anxiété, l'irritabilité et les troubles du sommeil ont également été signalés.
Concernant la cancérogénicité de l'E122, le Centre International de Recherche sur le Cancer (CIRC) l'a classé dans le groupe 3, ce qui signifie qu'il est « inclassable quant à sa cancérogénicité pour l'homme » faute de preuves suffisantes. L'EFSA a établi une dose journalière acceptable de 4 mg par kilo de masse corporelle. Le laboratoire Sanofi a réagi aux inquiétudes en précisant que son médicament Doliprane pédiatrique ne contient qu'une quantité infime d'azorubine, environ 1/100ème de la dose journalière acceptable dans l'UE, soit 0,033 mg/kg/jour pour une posologie maximale de 80 mg/kg/jour de paracétamol. Malgré ces assurances, de nombreux parents préfèrent opter pour des produits sans colorants artificiels pour leurs enfants, surtout sachant que le Trouble du Déficit de l'Attention avec Hyperactivité (TDAH) affecte déjà 5 à 10% des enfants dans le monde.
Alternatives naturelles au colorant E122
Face aux inquiétudes liées au colorant E122 (azorubine ou carmoisine), de nombreux parents recherchent des options plus saines pour leurs enfants. Ce colorant synthétique rouge, présent dans certains médicaments comme le Doliprane pédiatrique, ainsi que dans divers produits alimentaires tels que des biscuits, pâtisseries et desserts instantanés, a fait l'objet d'une pétition ayant recueilli plus de 100 000 signatures en 2016. Bien que l'EFSA (Autorité européenne de sécurité des aliments) ait établi une dose journalière acceptable de 4 mg par kilo de masse corporelle, des études comme celle de l'université de Southampton en 2007 ont soulevé des questions sur le lien potentiel entre ce colorant et l'hyperactivité chez les enfants, particulièrement lorsqu'il est associé à d'autres additifs.
Colorants d'origine végétale sans danger
Les colorants naturels extraits de fruits, légumes et plantes représentent une alternative sûre au E122. La betterave offre une teinte rouge profonde, idéale pour remplacer l'azorubine dans de nombreuses préparations. Les baies comme les fraises, framboises et mûres produisent des nuances de rouge naturelles et apportent également des antioxydants bénéfiques. Le jus de grenade concentré peut colorer efficacement les préparations tout en ajoutant une saveur légèrement acidulée. Pour les teintes orangées, le curcuma et le paprika doux sont d'excellentes options naturelles. Ces alternatives végétales ne sont pas seulement plus saines, elles enrichissent aussi les recettes en nutriments, vitamines et minéraux utiles au développement des enfants, contrairement aux colorants synthétiques dérivés du pétrole comme le E122.
Comment vérifier la présence de E122 dans les aliments
La vigilance est nécessaire pour repérer le E122 dans les produits de consommation. L'étiquetage des aliments mentionne généralement ce colorant sous différentes appellations : E122, azorubine ou carmoisine. Depuis juillet 2008, suite à une décision du Parlement européen, les fabricants doivent obligatoirement ajouter la mention « Peuventavoirdeseffetsindésirablessurl'activitéetl'attentiondesenfants » sur les produits contenant ce colorant et d'autres additifs similaires (E102, E104, E110, E124, E129) ou le conservateur E211 (benzoate de sodium). Pour les médicaments pédiatriques comme le Doliprane, la notice indique la présence d'azorubine et sa quantité. Selon Sanofi, leur médicament contient une quantité d'azorubine correspondant à environ 1/100ème de la dose journalière acceptable dans l'Union européenne. Les parents peuvent aussi privilégier les produits labellisés bio, qui excluent généralement les colorants artificiels, ou consulter des applications mobiles de scan d'étiquettes qui facilitent l'identification rapide des additifs problématiques dans les produits alimentaires et pharmaceutiques.